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vendredi 26 décembre 2014

Zèbre

Zèbre

Le zèbre a l’allure, la rapidité et le sabot sûr propre aux équidés. Le zèbre expose sans complexe sa robe rayée noir et blanc dans les grands espaces d’Afrique. Le zèbre vit exclusivement en Afrique où il existe trois espèces.
Dans l’Antiquité, le zèbre était appelé hippotigris ou cheval tigre.



www.google.comLe zèbre : trois espèces africaines

Comme le cheval ou l’âne, le zèbre appartient à la famille des équidés.
Le zèbre est un périssodactyle c’est-à-dire qu’il possède des doigts recouverts de corne en nombre impair.
Tous les équidés ont aujourd’hui un seul orteil, celui du milieu, muni d’un sabot massif et sur lequel le poids du corps est en équilibre.
Les zèbres vivent exclusivement en Afrique. On y distingue trois espèces :
  • Le zèbre de montagne (Equus zebra)
  • Le zèbre de Grévy (Equus grevyi)
  • Le zèbre de Burchell ou zèbre des plaines (Equus quagga, anciennement Equus burchelli)
La taille des zèbres peut varier entre 1,20 m et 1,60 m au garrot. Le plus grand est le zèbre de Grévy et le plus petit celui des plaines.


L’homme a essayé de domestiquer le zèbre mais les tentatives n'ont pas été une grande réussite.

Le Zèbre de Montagne (Equus zebra)

Ses oreilles sont plus grandes et sa robe soyeuse forme un pli caractéristique au niveau du cou. On compte deux sous-espèces : le zèbre de Hartmann et le zèbre du Cap.
Le zèbre de Hartmann (Equus zebra hartmannae) est confiné à la Namibie. La sécheresse est l'un des principaux facteurs du déclin de la population. Ce zèbre se défend vigoureusement contre ses prédateurs. On a observé un étalon qui, après avoir tué une hyène tachetée à coups de sabot, a continué de frapper la bête morte sur une distance de 100 m.
Le zèbre de Hartmann est grégaire et diurne. La population totale est estimée à environ 13 000 individus. Un étalon a une hauteur au garrot de 144 cm environ pour un poids maximum de 350 kg.
Le zèbre du Cap (Equus zebra zebra) avait pratiquement disparu au milieu des années 30. Sa population se reconstitue peu à peu dans des réserves. On compte environ 700 spécimens qui vivent essentiellement dans la réserve du Cap. La hauteur au garrot varie de 116 à 128 cm pour un poids de 230 à 260 kg.
Il vit dans les zones montagneuses.

Le zèbre de Grévy (Equus grevyi)

Il présente des rayures étroites et un ventre blanc ainsi que des oreilles arrondies. On pense qu’il fut le premier zèbre à évoluer peu après que les premiers équidés ont développé leurs sabots.
Alors que les deux autres espèces ont une vie sociale organisée en hardes, le zèbre de Grévy est plus solitaire.
On l’a baptisé ainsi car le premier spécimen décrit par les scientifiques fut un zèbre offert par le roi d’Ethiopie au Président français Jules Grévy en 1882.
Zebre de Grevy
Zèbre de Grevy
Bien que protégée, cette espèce est toujours chassée pour sa peau. Il n’en reste que quelques milliers qui vivent dans le nord du Kenya dans des zones assez désertiques.
Le zèbre de Grévy se distingue des autres par la formation de petites hardes très fermées. Elles mélangent étalons, juments et poulains. Ils ne fondent pas de familles à proprement parler mais s’établissent sur un territoire dont ils refusent l’accès aux autres mâles territoriaux, n’accueillant que des femelles en rut.


Régnant sur un domaine assez vaste, jusqu’à 10 Km², l’étalon de Grévy est plutôt solitaire, ne tolérant pas les autres mâles si les femelles sont prêtes à s’accoupler.

Le zèbre de Burchell (Equus burcelli)

C’est le plus fréquent dans les plaines d’Afrique. Un mâle peut peser jusqu’à 300 kg. Au galop, il atteint 60 km/h. On estime que la population est d’environ 300 000 individus. Ce sont ceux que l’on trouve actuellement dans les plaines, au sud de l’Ethiopie et du Soudan, dans le centre de l’Angola et en Afrique du Sud orientale.


La taille au garrot varie de 130 à 140 cm pour un poids de 300 à 320 kg.

Les rayures du zèbre

Comme nos empreintes digitales, les rayures du zèbre lui sont propres : uniques, elles constituent une vraie carte d’identité qui assure la reconnaissance par les congénères.
Leurs dessins sont variables selon les espèces. Elles sont fines chez le zèbre de Grévy mais larges chez les deux autres espèces.
Depuis longtemps, les zoologistes tentent d’expliquer la présence de ces étonnantes zébrures incroyablement voyantes. Plusieurs hypothèses ont été émises.
Zebre
Chaque zèbre possède des rayures qui lui sont propres.
Actuellement, les scientifiques pensent que les rayures protègent les zèbres des piqûres de la mouche tsé-tsé. Cette piqûre est mortelle et transmet la maladie du sommeil.
C’est une hypothèse qui peut compléter celle du camouflage car quand on observe un zèbre dans une plaine, il se fond en fait très bien avec son environnement.
Pour d’autres scientifiques, les zébrures constituent des signaux à la fois optiques et chimiques dont la fonction majeure est d’aider à la cohésion de la harde.

Le zèbre est sociable

Les zèbres sont des mammifères grégaires avant tout. Ils vivent en hardes, par associations ou par familles. Sociables, ils paissent souvent avec d’autres herbivores comme les gnous.
Braire est pour le zèbre un geste social important, surtout lorsque la sécurité du troupeau est menacée.
Cri du zèbre
Le zèbre de Burchell et le zèbre de montagne ont un mode de vie assez semblable. Il n’est pas basé sur la dominance territoriale d’un mâle mais sur la formation de clans.
Les zèbres de montagne constituent des groupes réduits, de 7 à 12 individus, avec un étalon à leur tête.
Tendresse entre zebres
Amitiés de zèbres. 
Les zèbres des plaines forment eux de vastes troupeaux structurés autour du noyau familial. Chaque cellule familiale comprend le mâle, une à six juments et les poulains. Au sein de cette structure, l’étalon protège avant tout, plus qu’il ne domine.
Au sein de la harde, les amitiés se nouent grâce aux séances de toilettage. L’un des zèbres saisit la peau de l’autre et le gratte doucement avec ses incisives.


Le contact physique est très important pour le zèbre de Burchell

L’étalon

Les jeunes mâles célibataires forment des groupes qui perdurent environ deux ans. Jeux et duels leur apprennent les techniques qui leur permettront de devenir chef de famille. Les étalons dominants seront ceux qui auront fait preuve de plus d’agilité, de rapidité et de réflexes.
Vers 4 ans, l’étalon est prêt à fonder une famille et part à la recherche d’une ou plusieurs juments.
Le combat entre étalons est un rituel immuable et nécessaire à la harde car elle a besoin d’un chef. La violence déployée par les mâles en cette occasion est impressionnante. Ils se mordent à la gorge et aux jambes jusqu’à ce que l’un des deux s’avoue vaincu.


La maîtrise des coups de sabot s'effectue dans ce cercle de jeunes mâles. Les étalons dominants exigent auprès de leurs semblables des preuves de soumission, sollicitées par des attitudes d'intimidation et annoncées par le dépôt d'un crottin près du rival.

La reproduction du zèbre

La cellule familiale est très stable. Entre les juments de la même famille, une hiérarchie est établie ainsi qu’entre les poulains d’âges différents.
Les juments peuvent mettre bas chaque année et sont disponibles pour une nouvelle saillie dix jours après l’accouchement.
Mais, en général, les juments ne mettent au monde qu'un petit tous les deux ans.


La gestation dure entre 390 jours pour le zèbre de Grévy, 330 à 375 jours pour le zèbre des plaines, 340 à 360 jours pour celui de montagne.
La femelle ne produit du lait que pour un seul petit. C’est pourquoi les orphelins ont peu de chance de survivre.


A 15 jours, le jeune broute de l’herbe mais sa mère continue à l’allaiter jusqu’à l’âge de 7 mois.
Le jeune est très entouré par ses parents mais également par la harde. L’étalon veille avec une grande attention à sa sécurité.
Les jeunes quittent la famille vers l’âge de 2 à 3 ans.

Les grandes migrations

N’étant pas ruminant, le zèbre doit passer plus de 60% de son temps à paître pour s’alimenter. En effet, l’absence de rumination rend le transit intestinal rapide et l’assimilation des aliments superficielle : une grande quantité de végétaux est nécessaire pour renouveler l’apport quotidien en protéines.
Le zèbre est donc un véritable boulimique qui sait se contenter de tout : herbes, graminées, roseaux, feuilles ou écorces.
Il est peu sélectif. Par contre, et notamment le zèbre des plaines, l’eau est indispensable à sa survie. Il doit boire au moins une fois par jour.


Le zèbre des plaines peut parcourir 15 km par jour uniquement occupé à brouter. A la saison sèche, les zèbres effectuent leur migration saisonnière. Ils peuvent effectuer des parcours de plusieurs centaines de kilomètres, à la recherche d’eau et de pâturages plus verts.
Le zèbre des plaines est le plus résistant et survit aussi bien dans la savane que dans les bois ou les terrains broussailleux.
Pendant la saison des pluies, une sous-espèce du zèbre des plaines, le zèbre de Grant, se rassemble par milliers d’individus dans les prairies du Serengeti pour une vaste migration vers la réserve de Masaï Mara au Kenya, distante de 200 km.


Ce voyage est plein de dangers. Les gués sont infestés de crocodiles et de nombreux prédateurs guettent la caravane de migrants.
Zebre noyé par un crocodile du nil
Crocodile du Nil en train de noyer un zèbre. 
Le zèbre de montagne cherchera, lui, à s’élever vers les plus hauts plateaux. Le zèbre de Grévy est adapté à la vie dans les zones semi-désertiques. Il a l’habitude de creuser des trous dans les lits des rivières asséchées pour faire jaillir l’eau.

Le zèbre et l’homme

Bien que le zèbre des plaines peuple encore les savanes, les autres espèces ont vu leur population régresser, certaines ayant même disparu.
Pendant des siècles, en Afrique, un équilibre naturel permit aux hardes d’herbivores de coexister avec les tribus indigènes. Ces dernières ne se livraient à la chasse qu’en fonction de leurs besoins vitaux.
Zebre
Les populations de zèbres ont beaucoup décliné
Avec l’arrivée des colons blancs, l’environnement a été complètement bouleversé. La chasse intensive a réglé le sort de nombreux quadrupèdes. Par exemple, deux sous-espèces de zèbres, le quagga et l’Equus quagga burchelli, ont été totalement exterminées.
Les quaggas, des zèbres de couleur beige, rayés seulement sur l’encolure et l’avant du corps, ont été décimés par milliers par les Boers, les colons hollandais implantés en Afrique australe.
Le dernier quagga en liberté a été abattu en 1878 et la race s’est définitivement éteinte en 1883 avec la mort de la dernière femelle dans un zoo d’Amsterdam.
L’Equus quagga burchelli peuplait le sud du Botswana et l’Etat d’Orange. La colonisation entraîna un véritable massacre et le dernier spécimen mourut en 1911.

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